C'est à Londres en 1922 que Virginia WOOLF rencontra pour la première fois Vita SACKVILLE-WEST qui allait être pour de nombreuses années l'une des deux ou trois personnes les plus importantes de sa vie.
Vita SACKVILLE avait une personnalité si riche qu'elle ne pouvait que fasciner Virginia WOOLF.
Elle préférait, écrivait-elle "échouer glorieusement que réussir misérablement". Tout en elle était panache : ses désirs, ses craintes, ses ambitions, son amour de la vie, son humour féroce. Toutes ses lettres respirent, haletantes, vibrantes, gorgées de vie et de conquête.
Virginia WOOLF ne s'y trompait pas en lui offrant un de ses plus beaux romans "Orlando", personnage directement inspiré de Vita.
"Orlando aimait à s'imaginer qu'elle chevauchait le toit du monde".
"Je l'aime beaucoup et j'aime être avec elle et j'aime sa splendeur-dans l'épicerie de Sevenoaks elle rayonne d'une clarté de candélabre, bien plantée sur ses jambes élancées comme des hêtres, baignée de rose, compacte comme une grappe de raisin, lustrée de perles. C'est là je suppose le secret de son éclat (...). Il y a sa maturité, et sa poitrine épanouie : le fait qu'elle navigue toutes voiles dehors, en haute mer, alors que j eme contente de caboter dans les eaux stagnantes ; son attitude, je veux dire, à prendre la parole devant n'importe qu'elle auditoire, à représenter son pays...à surveiller l'argenterie, les domestiques, et les chows-chows, sa maturité aussi...bref, le fait qu'elle est(ce que je n'ai jamais été) une vraie femme (...)." Virginia WOOLF
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