Certains auteurs vous accompagnent toute la vie, certaines phrases vous habitent, régulières et vous deviennent quotidiennes :
"A force d'être assoiffés d'amour on trouve qu'il n'y en a jamais assez de la part des autres".
Poil de Carotte est le premier roman que l'on lit, les premiers mots qui déchirent, précis, incisifs, terribles, nous révélant à nous-mêmes : douloureux, tragiques et ridicules. La pièce qui fait suite au roman et qui nous occupe ici découvre un Poil de carotte grandi, adolescent, celui de "tout le monde ne peut pas être orphelin".
Il faut toujours une raison et une folie pour monter une pièce, pour parler de personnages noyés dans notre mémoire collective (Poil de carotte, Madame Lepic...) entre le "je me souviens" de Georges PEREC et les méandres aquatiques de Virginia WOOLF.
Ce qui trouble, ce qui nous touche c'est que Jules RENARD parle de notre capacité à aimer et à haïr, criante ou secrète, selon, mais vivante pour tous.
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