Cette nouvelle de TCHEKHOV est comme un point d'interrogation aux contours bien nets et dessinés, un éclairage pointant son halo sur la folie, la maladie et le rêve. Ici aussi, les questions n'ont pas de réponse, la vie est dépourvue de sens, et cependant, les personnages ne cessent de chercher, ce sens qui n'existe pas. Leur vie s'affole dans une quête d'absolu : un jardin, un mariage, une oeuvre littéraire qui doit tout englober, et qui, bien entendu, se heurte au dérisoire, à la raison.
Chaque pas en avant est un adieu au passé, et, comme dan sses pièces de théâtre, TCHEKHOV parle de ces deuils, de ces séparations qui, s'ils ont à voir avec le tragique, n'évitent pas l'écueil salutaire du sourire au coin des lèvres, entre ironie et compassion.